Naissance de la photothérapie
Il y a un siècle, Niels Finsen, médecin Danois était atteint d’une maladie de peau dégénérative que seule l’exposition au soleil soulageait. Il étudia ainsi les effets de différentes sources de lumière sur des maladies cutanées comme le lupus. Le succès fut immédiatement au rendez-vous au point de rendre sa clinique de soins par la lumière célèbre dans toute l’Europe.
Il venait de donner naissance aux premières techniques de photothérapie, méthode qui lui valut d’être couronné par le prix Nobel de Médecine en 1903.
Certains effets bénéfiques de la lumière avaient été ainsi identifiés au début du XXème siècle de façon empirique.
Hélas, en 1903 on ne connaissait pas encore la nature intime de la lumière ; quant à ses mécanismes d’action sur les tissus, ils étaient totalement ignorés.
Ce fut, après les deux guerres mondiales, l’exploration spatiale qui fit avancer les recherches.
Dans l’espace, plus la gravité diminue, plus le fonctionnement des cellules ralentit, induisant toutes sortes de troubles chez les cosmonautes, les animaux et les végétaux.
En travaillant sur le rôle possible de la lumière pour corriger ces troubles, les chercheurs américains d’un côté et russes, de l’autre mirent en évidence des propriétés jusqu’alors inconnues de la lumière, singulièrement dans ses parties rouge et infrarouge.
Le rouge et le proche infrarouge sont les parties du spectre lumineux qui pénètrent le plus profondément dans le corps humain (jusqu’à 20 cm) sous la peau.
Ce spectre réveille l’activité des tissus ralentie par l’apesanteur. Il agit directement sur le mécanisme énergétique propre à toutes les cellules.
Ce fut le Pr. Tina Karu, membre de l’Académie des Sciences de Moscou, qui fut la première à décrypter la clé des processus mis en jeu.
Chaque cellule possède au sein de son cytoplasme, une petite usine énergétique appelée mitochondrie. Le glucose seul aliment final de la cellule va, à l’issue d’un cycle complexe de transformation, permettre la synthèse de la substance énergétique indispensable à la vie cellulaire, l’ATP.